Les intérêts du regard étranger dans la littérature et dans l’art
Question : Quels sont les intérêts du regard étranger dans la littérature et dans l’art ?
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Au XVIIIe, siècle des lumières, les philosophes avaient très souvent recours à d’autres personnages pour s’exprimer et transmettre leurs idées. Quels sont les intérêts de ce regard étranger dans la littérature ou dans l’art de façon générale ? Que permet-il aux écrivains et aux lecteurs ? C’est ce que nous explorerons en deux parties, tout d’abord, quel est l’intérêt de ce regard étranger pour les auteurs et ensuite ce qu’apporte-il au lecteur.
Au XVIIe siècle, certains écrivains utilisaient déjà différents personnages pour couvrir leurs propos critiques. Jean de La Fontaine, poète de cette époque, utilisait lui des animaux dans ses fables et, les faisant parler, il critiquait les abus de l’époque tel que l’absurdité des monarchies absolues ou encore le grand écart séparant la grande noblesse et la pauvreté du peuple. Mais c’est surtout au XVIIIe que les écrivains commençaient à critiquer s’accordant une plus grande liberté de pensée et d’expression. Souvent ce regard étranger cachait la critique sous le rire et le comique. Voltaire dans Candide ou l’optimisme commence son conte philosophique en disant qu’il avait été « traduit de l’allemand de M. le docteur Ralph avec les additions qu’on a trouvées dans sa poche lorsqu’il mourut à Minden, l’an de grâce 1759 ». Ici il utilise un soit disant docteur allemand pour se couvrir. Mais les gens de l’époque ne croyaient bien sur pas ces propos et savaient que c’était bel et bien Voltaire l’auteur de ses dires. Mais c’était surtout un moyen pour lui de faire croire que bien qu’il en fût l’auteur, tout ceci n’était pas à prendre au premier degré. Montaigne dans Essais, plus précisément le passages « des cannibales », emploi le discours rapporté de deux brésiliens qui trouvent certains points très étranges comme par exemple le fait que le peuple se soumettaient a un