Les Jeunes En Errance
1- Définition et caractéristiques du public
L’errant est celui qui marche, qui voyage sans cesse, ne se fixe pas. L’errance représente ainsi un mouvement, un déplacement. L’errance est un phénomène présent dans l’histoire française depuis de nombreux siècles : les vagabonds, puis aujourd’hui les routards, les errants, les SDF font partie de notre société. A la fin de la seconde guerre mondiale, apparaît le terme de « sans-abri », puis on parle des « sans-logis » défendus par l’abbé Pierre et des « SDF » (Sans Domicile Fixe) au moment des années 80.
Depuis quelques années, la notion de « personnes en situation d’errance » est employée pour qualifier les personnes inscrites dans l’errance de façon transitoire ou chronique, l’absence de logement pouvant être durable ou récurrente. Cette notion permet de rassembler sous un même intitulé « l’errance dure » où les personnes n’ont que la rue et les hébergements précaires (centre d’hébergement d’urgence ou habitat de fortune) et « l’errance floue » qui concerne toute une population en situation de précarité soumise à une mobilité des statuts et à une imprévisibilité de l’avenir.
L’errance ne se limite pas à la présence dans la rue. Certaines personnes sont hébergées, dépannées par des connaissances et/ou amis qui leur évitent de se retrouver dehors. Cependant, une fois que ces solutions sont épuisées, ils doivent avoir recours aux structures d’hébergement collectif pour ne pas rester à la rue.
L’errance peut être immobile, locale ou résidente (dans un quartier, sur un secteur géographique déterminé), ou mobile et itinérante, sans but précis ni itinéraire construit, mis à part les regroupements dans les grandes villes festivalières qui sont très recherchés par certains jeunes.
« Alors que l’errance, la grande pauvreté, le vagabondage et la mendicité ont été très longtemps considérés comme des fléaux sociaux, il s’agit depuis l’après-guerre de problèmes sociaux »
L’errance concerne