Les lectures d'emma au couvent
Les lectures d'Emma au couvent
I 6 ; Ligne 1092 à la ligne 1118 (« cheval noir ») (page 53)
Chapitre rétrospectif : dès les 15 ans d'Emma jusqu'à ses 17-18 ans. Pendant 6 mois, elle a lu des livres sentimentaux interdits par les bonnes soeurs.
Quelle influence ce type de lectures a-t-il eu sur la formation intellectuelle d'Emma ?
I/ L'influence de la lingère
La lingère ne vient qu'une fois par mois « pendant huit jours ». C'est une personne extérieure.
La lingère est prestigieuse, protégée par l'archevêché : c'est une personne importante. C'est une descendante de l'aristocratie d'ancien régime « appartenant à une ancienne famille de gentilhomme ruinée ».
Aux yeux des pensionnaires, cette vieille héritière a une glorieux passé, elle représente la grande tradition monarchique. Les bonnes soeurs boivent ses paroles.
Elle raconte des histoires d'avant la révolution : siècle disparu qui a le charme des histoires passées. Elle leur raconte également des nouvelles => lien avec l'extérieur, la liberté.
« faisait en ville vos commissions » : intermédiaire illégal avec l'extérieur : « en cachette ».
« bonne demoiselle » : ironique puisque fraude
« avalait » : métaphore, elle se replonge dans sa jeunesse.
Son passé est idéalisé, il n'était bien que pour les aristocrates.
II/ Le contenu intellectuel des lectures et leur caractère nuisible discrètement souligné par l'auteur
1) Histoires d'amours
« amours, amants, amantes » : énumération, champ lexical
Cliché utilisé par Flaubert : belle dame dans son château attendant son prince charmant ; « persécutée » : femme victime d'un méchant monsieur attend sont prince dans le jardin (cf acte V du Mariage de Figaro). « trèfle des ogives » : décorations du Moyen-Âge. Image de la femme passive que le beau chevalier doit conquérir : amour courtois. « long corsage » est également une mode du Moyen-Âge. « menton dans la main » : passive (cf Penseur de Rodin). Elle attend l'amour