Les liaisons dangereuses - lettre 81
Deux libertins, la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, consacrent leur vie à séduire hommes et femmes pour satisfaire leur sensualité et leur volonté de domination. Le vicomte s'efforce depuis plus d'un mois. appâremmenl vain, de triompher des résistances d'une jeune et "belle prude", dévote, fidèle à son mari absent, la Présidente de Tourvel. En même tenps; pour se venger dune femme qui cherche à nuire à sa réputation il entreprend de jeter dans les bras I'un de I'autre la fille naïve de cette dame et un jeune homme timide et amoureux. Madame de Merteuil. quant à elle, projette de mettre dals son lit un jeune arrogant plein d'esprit qui s'est vanté de ruiner la réputation de sagesse que la marquise a su préserver en dépit de son libertilage; informée des intentions de cet homme. elle compte bien lui jouer un tour qui le ridiculisera. valmont, qui trouve ce projet trèsdangereux pour son amie, a essayé de la dissuader, dans une lettre précédente, de le mettre à exécution- C'est à ces craintes que Madame de Merteuil répond dans cette lettre, la plus iolgue du roman. Elle y affirme complexe sa supériorité sur Valmont, puis se fait la porte-parole des femmes qui luttent contre I'injustice de leur condiiion. Dans la deuxième partie de cette lettre, elle raconte et explique comment elle a fondé son I'observation de la société et sur la réflexion les principes qui dictent sa conduite.
Les premiers paragraphes de cette lettre visent à
disqualifier Valmont: ses actes et ses qualités ne I'autorisent pas M. Cet abaissement de Valmont manifeste la superiorité de Mme de M.
réprimande, prononcée en présence du coupable. Ce discours est méprisant: me causent de pitié
Mime un véritable dialogue. Les exclamations, I'interrogation le Ah!, le Non,les apostrophes $1 (mon pauvre Valmont: Etre orgreilleux et faible) rapprochent cette lettre d'une violente réprimande
Mme de M conclut d'emblée, avant même dlavoir discuté les