Les liaisons dangereuses
Dans l’œuvre de Laclos et dans l’adaptation de FREARS, en quoi Valmont a-t-il les caractéristiques d’un libertin au XVIII siècle ?
Liberté, la première valeur défendue par la devise de la Révolution française, a toujours été le mot d’ordre des hommes sans foi ni loi du dix-huitième siècles appelés « libertins ». Liberté de penser, d’agir et d’aimer, voilà ce que revendiquent ces individus qui contestent la morale et la religion pour épouser une philosophie de vie qui deviendra, au fil du temps, synonyme de licence sexuelle. Venu du latin « libertinus », qui signifie à la fois « affranchi » et « esclave libéré », le mot « libertin » apparaît au XVIe siècle pour désigner tous ceux qui sont jugés hérétiques , c’est-à-dire voués aux cultes de la Nature et du matérialisme.
Les Liaisons Dangereuses de Laclos est consacré entièrement aux arts du libertinage moral au XVIII siècle. Il serait donc logique que les personnages principaux de cette œuvre soient des libertins accomplis. Se demander en quoi Valmont a-t-il les caractéristiques d’un libertin au XXVIII siècle nous met face à un dilemme. En effet , au début de l’œuvre le Vicomte joue son personnage à merveille cependant saura t-il garder son rôle de libertin jusqu’à la fin ?
Il vrai qu’au début de l’œuvre, Valmont est le portrait type d’un libertin du XXVIII siècle mais l’amour l’emportera sur son désir de puissance.
Dans l’adaptation de FREARS, on est tout de suite marqué dès le début par l’importance de l’apparence. En effet Valmont est apprêté par plusieurs serviteurs. Ils choisit ses chaussures toutes aussi magnifiques les unes que les autre. Il porte de très beaux habits. Dans un gros plan, la figure de Valmont est protégée par un masque, clin d’œil à ce jeu de dupes qu’est le libertinage. Le visage fardé de Valmont (regard froid et cruel du prédateur) apparaît enfin. Tous ce spectacle est le témoin d’un extrême narcissisme du libertin. De plus, lors d’un gros plan on perçoit les atouts