Les limites du pib
Le PIB est par définition une valeur comptable issue du compte de résultat (charges et produits) et non du bilan (actif / passif). Cette caractéristique est fondamentale car elle détermine la portée de l’indicateur : celle de la dynamique du revenu et non de la richesse de l’actif détenu ou des dettes contractées.
Les critiques mettent ainsi en avant deux faiblesses du PIB, son cloisonnement comptable (ce qui échappe à la comptabilité nationale échappe au PIB) et sa limite à la sphère du compte de résultat qui ignore l'actif et le passif.
Plus particulièrement :
-Le PIB ne tient pas compte de l'auto-consommation, c'est-à-dire les richesses produites et consommées par la même personne - exemple des fruits de votre verger que vous cultivez et mangez mais ne sont pas comptabilisés.
-Il ne tient pas compte du secteur non institutionnel (par définition non comptabilisé) dont la contribution à l'économie peut être très importante dans certains pays.
-Il ne tient pas compte de la valeur estimée des actifs et passifs (le patrimoine) publics et privés. Par exemple, il ne prend pas en compte les ressources naturelles ou minières du pays.
-Il ne tient pas compte des externalités positives ou négatives qui font évoluer cette valeur et donc contribuent à un gain ou à une perte de moyens. Ainsi, dans le cas d'une production polluante, suivie d'un processus de dépollution, on comptabilise deux productions, pour un résultat global nul.
-Dans le cas d'une catastrophe naturelle (ouragan, tremblement de terre), le PIB ne comptabilise les destructions d'actifs (maisons, routes…) qu'indirectement, à la hauteur de l'impact sur la production (donc moins que la perte nette des actifs). En revanche, le PIB prend en compte les reconstructions qui font suite à la catastrophe (souvent financées par des aides nationales ou internationales). Considérer cette prise en compte comme un défaut est discutable : la capacité