Les lois de la composition
1989 mots
8 pages
Comment peut-on interpréter cette problématique ? En effet, au premier abord ces trois arts que sont l’architecture, l’art pictural et l’art narratif se veulent tout à fait différents. L’architecture est matérielle, palpable, en trois dimensions, présente tout autour de nous sous diverses formes, styles et époques. L’art pictural, lui, est représentation c’est à dire qu’il est la vision d’un objet physique, l’image est donc une façon de voir quelque chose qui nous est donné, il y a alors une infinité de manières, de techniques, de ressentis et même de thème abordés. Et enfin, l’art narratif, qui est l’art de conter, de raconter quelque chose, de transmettre un message explicitement ou implicitement; c’est aussi l’art de faire réfléchir, d’engager une réflexion, et même de créer un questionnement. L’architecture et l’art de l’image sont tout deux du domaine de l’esthétique, ils créent un plaisir visuel chez le spectateur ou le badaud se promenant au fil des rues, mais aussi un plaisir dit « émotionnel », c’est à dire qu’ils créent des sensations. Ce qui, finalement, est le but profond de l’art narratif.
Peut-on alors dire que des domaines tels que l’architecture ou l’art pictural sont finalement des arts qui se veulent narratifs par essence ? En effet, tout comme un roman, un édifice peut raconter une histoire réelle ou fictive, par son style de conception, par son emplacement, par sa forme; ainsi, une toile, une gravure, une sérigraphie… content elles aussi des émotions, des personnages, des lieux ou des histoires que le spectateur ou lecteur ressent en s’engageant dans l’interprétation de ces oeuvres.
Nous allons ici étudier comparativement trois oeuvres éminemment différentes tant dans leurs époques de réalisations, leurs contextes, que dans leurs finalités ou les techniques utilisées. Pourtant toutes trois interrogent le même lien de causalité entre architecture, image et narration.
Nous analyserons donc dans cette visée problématique, la « Fresque de la