Les nouveaux médias peuvent-ils constituer un danger pour la démocratie
Une démocratie qui se présente comme un corpus de valeurs philosophiques et politiques garantissant certaines libertés essentielles, qui furent le cheval de bataille des Lumières du 18ème siècle. Ainsi la souveraineté collective du peuple en est le pilier principal. Mais elle instaure aussi deux devoirs primordiaux que sont : l’expression de l’opinion et le respect de celle des autres. Dans notre société actuelle, l’application concrète de ces principes passe forcément par les médias contemporains. En tant que supports (naturels ou techniques) de la transmission de message, les médias se sont vus évoluer de façon phénoménale durant la dernière décennie, grâce aux innovations technologiques.
Quels risques, alors, encourt la démocratie face à l’essor des nouveaux médias toujours plus pertinents ?
Dans un objectif de réponse optimale à cette interrogation, nous allons analyser le phénomène des médias en tant qu’outils inhérents à la démocratie. Puis, paradoxalement nous présenteront les dangers qu’ils peuvent présenter pour le processus démocratique.
Le lien entre médias et démocratie doit être établi clairement.
Effectivement, il existe une corrélation intrinsèque entre ces deux notions, qui se rapporte au débat démocratique. Ainsi les médias assurent dans ce cadre la confrontation et la circulation des opinions diverses. Le gouvernement élu par la démocratie, agit au nom du peuple souverain, comme le définit si bien Abraham Lincoln (président des Etats Unis) : « la démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » (citation reprise dans la constitution française de 1958). Au vu de ces caractéristiques, les médias se posent dans un rôle d’interface entre l’opinion publique et le pouvoir, et vice versa. Un phénomène que l’on voit