Les obsèques de la lionne

Introduction
« Les obsèques de la lionne », comme la plupart des fables de Jean de La Fontaine, raconte l’histoire au travers des animaux. Il utilise cette stratégie argumentative afin de critiquer la cour du roi Louis XIV. Nous verrons comment le fabuliste critique le roi et sa cour.

1 - Critique du roi
La Fontaine, dans cette fable, critique le pouvoir royal. D’abord, le champ lexical de la divinité est omniprésent : « tes membres profanes » (v.35), « immolez » (v.37), « mânes » (v.38) et « apothéose » (v.50). Ces mots confèrent au roi un caractère sacré, ce qui confirme l’idée d’un monarque de droit divin. De même, la puissance du Lion est montrée par l’accumulation des impératifs aux vers 36 et 37 : « venez », « venger » et « immolez ». Il est dédaigneux et hautain à l’égard du cerf : l’apostrophe « Chétif hôte des bois » est mise en valeur. Il y a également l’emploi de la première personne du pluriel « nous » (v.35) qui renforce la supériorité du Lion et montre la distance qu’il veut imposer avec son peuple. Ensuite, le lion est décrit comme un roi cruel. La cruauté du roi est renforcée à travers l’adjectif « terrible » et la mention de « sacrés ongles » (v.36). On peut aussi noter l’antithèse « membres profanes » / « sacrés ongles ». Le fabuliste tourne en dérision la force divine du roi. La Fontaine fait une critique de la monarchie absolue de droit divin et du roi Louis XIV. L’opposition des adjectifs « profanes » et « sacrés » vers 35 et 36, met en relief cette critique et La Fontaine nous montre que le pouvoir du roi est exercé de manière arbitraire. Enfin, la situation finale de l’histoire et la seconde morale expriment la naïveté des monarques.

2 - Critique de la cour
La Fontaine situe son histoire dans une société où tout est définit par rapport au roi. La lionne est « La femme du Lion » (v.1). Et le lion est « prince » (v.3). La Fontaine critique la société et le pouvoir royale, il met en scène les courtisans et