Les paiements
Plus le nombre d’actions est élevé, plus le BPA va diminuer. L’actionnaire va donc préférer un paiement par cash pour voir son BPA augmenter. Pourtant un paiement par cash a un effet non négligeable sur le montant de la dette financière, puisque l’acquéreur devra s’endetter pour payer la cible. Ceci affecte donc le levier financier (D/E) qui augmente et atteint un niveau supérieur à 1. Ceci signifie, que l’entreprise est très endettée, mais en même temps, un levier élevé à un effet positif sur la rentabilité des capitaux propres et plait aux actionnaires puisque la dette va permettre d’investir et dégager une rentabilité supérieure à celle exigée par les banquiers et qui va directement aux poches des actionnaires ; mais pourtant ce ratio étant supérieur à 1 dénote une entreprise assez risquée. D’autre part, le ratio dette nette/ebitda (= à 1,2 dans le secteur de la distribution alimentaire) qui représente la capacité de remboursement de l’entreprise. Ce ratio étant inférieur à 3 est considéré acceptable mais reste à surveiller… ceci signifie que la dette pourrait être remboursée si elle arrêtait les investissements pendant 2 ans et demi. En conclusion ce mode de paiement permet à l’actionnaire de dégager un fort potentiel de rentabilité mais ceci met clairement l’entreprise en risque vu le montant important de ses dettes.
Paiement par titres :
Le paiement par titres entraine une augmentation du nombre d’actionnaires et donc une dilution significative du BPA. Par ailleurs, on observe un levier de 0,54 qui est très faible, ce qui signifie que l’entreprise est à faible risque puisque ses dettes sont inférieures au montant de ses capitaux propres ; mais ce faible levier montre que la rentabilité des capitaux propres provient principalement de la rentabilité de l’outil industriel et commercial, et que l’effet de la construction financière est négligeable. D’autre part, on remarque que la capacité de remboursement des dettes de l’entreprise est