Les peines affectant la capacité du condamné à rome et sous l’ ancien droit ?
Problématique :
2009-2010
I – La mort civile : une fiction juridique privant l’individu de toute personnalité juridique : A – Les fondements de la mort civile :
* Des origines romaines liées à la théorie de la persona et au capitis deminitio qui abolit la personnalité juridique ancienne. Evolution aux IIIème siècles vers le terme de mort civile : l’intérêt étant dans la succession des biens du mort à ses héritiers et non plus à la dévolution des biens à l’état. * L’ancien droit : Distinction entre biens des gens et droit de cité : la mort civile prive l’individu de ses biens de cité et de la vie civile rupture du contrat social (Rousseau) car ici le mort civil rompe son engagement envers la société par les actes à l’origine de sa condamnation. * Des sources propres : thèse d’Achille Renaud : la mort civile est pour lui la mort par la loi qui frappe l’individu civilement. Il se fonde sur la procédure de contumace (= jugement par défaut) : donc une application de la mort civile en matière de condamnations pénales : tout résulte d’un jugement rendu par Charles V en 1379 à l’encontre de Jean de Monfort condamné à la confiscation de son corps et de ses biens. La foule voulait plus, ce qui à conduit à une exécution par effigie c'est-à-dire une exécution fictive.
B – Les peines qui prononcent la mort civile
* Mort civile = Privation totale de la personnalité juridique du condamné, donc on exclue l’individu de la société, on parle à Rome de servitude de la peine alors que dans l’ancien droit, on parle de galère, de bannissement perpétuel hors du royaume et d’emprisonnement à vie. - A Rome : - des peines privatives de libertés = faire de l’individu un serf de sa peine selon Desquiron : - condamnation aux mines in metallum et in opus metallum : la différence étant dans la lourdeur des chaînes qui entravaient les condamnés. - condamnation aux métaux : le condamné est un metallici. Il subit des châtiments honteux