Les pensées de pascal
Bibliographie : - J.-M. Muglioni, La philosophie de l’histoire chez Kant, PUF, 1993. - Du même auteur, un lectoguide sur le livre de Kant, 1981. Ces deux premiers livres sont utiles dans une première lecture. Pour un approfondissement, en revanche : G. Lebrun, Kant et la fin de la métaphysique, Armand Colin, 2003. F. Proust, Kant et le ton de l’histoire, Payot, Y. Yovel, Kant et la philosophie de l’histoire, Klincksieck, 1989. J.-F. Lyotard, L’enthousiasme, la critique kantienne de l’histoire, Galilée, 1986.
Ces conseils de lecture ne sont qu’indicatifs.
INTRODUCTION Qu’en est-il de la place de l’histoire dans le projet philosophique kantien ? Kant a certes consacré quelques opuscules à la question de l’histoire mais il ne lui a pas consacré une Critique. La place de l’histoire doit être pensée par rapport aux trois Critiques. Celles-ci font de la question de l’homme la question dans laquelle se conclut l’investigation critique. C’est dans la Logique que la question « Qu’est-ce que l’homme ? » est ajoutée aux trois autres bien connues : « Que puis-je savoir ? », « Que dois-je faire ? » et « Que m’est-il permis d’espérer ? » L’histoire doit donc être pensée, chez Kant, dans l’articulation avec une thèse critique d’anthropologie philosophique selon laquelle l’homme est
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l’histoire qu’il produit, l’homme ce qu’il devient par l’histoire qu’il produit : l’historicité est essentielle à l’intelligence de l’humain. Si on laisse de côté le texte de Kant consacré aux « races » humaines, l’Idée d’une histoire… (1784) se présente comme la première réflexion kantienne thématiquement consacrée à l’histoire. La première phrase de ce livre est d’importance : « Quel que soit le concept qu’on se fait, du point de vue métaphysique, de la liberté du vouloir, ses manifestations phénoménales, les actions humaines, n’en sont pas moins