Les performatifs
Historique :
La notion de performatif remonte au Moyen-âge. C’est à cette époque que des conceptions performatives se sont développées. Mais ce n’est qu’au 20ème siècle que l’on prendra conscience de la dimension pragmatique du langage.
Cependant cette prise de conscience a pris des formes différentes.
Benveniste et Jakobson définissent trois fonctions du langage :
- Fonctions de représentation, d’expression et d’appel chez Benveniste
- Fonctions référentielle, expressive et conative chez Jakobson
Pour Gardiner, le langage est « non point miroir de la pensée mais moyen d’influencer la conduite d’autrui. »
Une autre idée est introduite par Malinowski, c’est la perspective anthropographique. C'est-à-dire l’idée d’un langage-action : la parole dans les actions non verbales.
Mais on doit surtout cette découverte de performatif à Austin. Pour Austin, un performatif est un énoncé qui, sous certaines conditions, accomplit l’acte qu’il dénomme.
Mais un problème se pose dans cette définition car il existe des degrés dans la classe des performatifs.
I - Des degrés dans la classe des performatifs :
Les degrés dans la classe des performatifs peuvent être définis de la façon suivante:
- Les performatifs purs :
Ils se composent d’un verbe à la première personne et à l’indicatif présent
Ex : Je déclare la séance ouverte
- Les quasi-performatifs :
La condition Je + (te) + verbe à l’indicatif n’est pas suffisante pour qu’il y ait performatif. Les quasi-performatifs répondent tous au critère suivant : la présence sous forme ou sous une autre dans la formulation de l’énoncé de performatif, du terme généralement utilisé pour désigner l’acte principalement réalisé par cet énoncé.
- Les énoncés intermédiaires :
Ils sont à mi-chemin entre le performatif et le constatif
Ex : Je suis désolé
Cet énoncé s’apparente à une formule performative : Je m’excuse.
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