« Les personnages d’une oeuvre ne ressemblent pas davantage à ceux de la réalité que les habitants des songes. la clytemnestre d’eschyle, don quichotte, les frères karamazov, madame bovary, le grand meaulnes sont «
1202 mots
5 pages
« Les personnages d’une oeuvre ne ressemblent pas davantage à ceux de la réalité que les habitants des songes. La Clytemnestre d’Eschyle, Don Quichotte, les frères Karamazov,Madame Bovary, le Grand Meaulnes sont « vrais » parce qu’ils ne sont pas comme nous autres de pauvres être sans valeur exemplaire et symbolique. » Vous direz ce que vous pensez de ce jugement du critique A. Beguin en vous fondant sur l’analyse de personnages romanesques que vous connaissez."
I - L’effet de réel
A – Le héros réaliste
Bien qu’inventés, les personnages de roman ont été créés de manière réaliste par les romanciers.
Leurs caractéristiques, inspirées de notre monde, permettent de leur octroyer un effet de reel :
- Dans Eugénie Grandet de Balzac, la description des premières pages du village et de Grandet père comme avare, et la description d’Eugénie Grandet, de la Grande Nanon dont les moindres traits physiques sont décrits au lecteur.
- Dans Don Quichotte de Miguel de Cervantès, le personnage de Sancho Pança qui est l’image même de la raison : alors que Don Quichotte ne cesse de se perdre dans ses rêves de grandes batailles, il le ramène à la réalité.
- Dans Les Frères Karamazov de Dostoïevski, les 3 frères sont représentés comme les 3 idéaux-type de la société russe à la fin du XIXème : Alexeï, le cadet, homme de foi, Ivan, intellectuel matérialiste et Dimitri, leur demi-frère, en qui le vice et la vertu se livrent grand bataille. Selon l’auteur, ce dernier est le mieux représentatif de « l’homme russe ». À travers ses trois personnages fictifs,
Dostoïevski fait la synthèse des problèmes philosophiques, religieux et moraux qui ont hanté son univers réel.
- Dans Madame Bovary, citation de Flaubert : « Ma pauvre Bovary, sans doute, souffre et pleure dans vingt villages de France à la fois, à cette heure même. » Ceci illustre bien le réalisme du cadre du roman et de l'aventure vécue par Madame Bovary, aventure qui d'après Flaubert est vécu par
d'autres