Les phares Baudelaire
« Les Phares » est un poème de Charles Baudelaire. Il est le sixième poème du recueil Les Fleurs du mal paru en 1857, issu de la section Sleep et Idéal.
Le sujet exposé dans ce poème est l'admiration esthétique et spirituelle de Baudelaire pour les peintres évoqués, auxquels il dédit à chacun une strophe. Le poète souligne ainsi dans quelle perspective il entend se placer. En outre, ce poème exalte le mystère de la vie et de la mort. Chaque artiste est un « phare » qui a mis son grain de sel dans la floraison de l’humanité. De plus, le poète met en relief la multiplicité des œuvres d’art qui se rejoignent dans une unité profonde.
« Les phares » est constitué d’onze quatrains en alexandrins à rimes croisées (ABAB). Quant à la structure interne, il est important de remarquer que Baudelaire analyse huit peintres dans les huit premières strophes et il expose les particularités d’une œuvre d’art et la fonction de l’artiste dans les trois derniers paragraphes. Chaque strophe est élaborée de traits particuliers qui renforcent l’univers de chaque peintre. Baudelaire ne s’attache pas à décrire des tableaux précis de chaque peintre. Il met en exergue leurs quintessences et leurs génies en les définissants avec des tableaux imaginaires.
D’ailleurs on peut retrouver quelques figures de style tels que : la métonymie, l’apostrophe, l’antithèse, l’allitération, l’énumération. On peut distinguer la métonymie dans les huit premières strophes où le poète désigne chaque peintre par un tableau et un lieu imaginaire. Ensuite on peut retrouver l’apostrophe au dernier vers de l’onzième strophe dans lequel Baudelaire s’adresse directement à Dieu : « Et vient mourir au bord de votre éternité ! ». Quant à l’antithèse, on peut l’identifier dans la dixième strophe (deuxième vers) : « un » et « mille » ; et dans la l’onzième strophe (quatrième vers) : « mourir » et « éternité ». L’allitération est présente dans la