"Les phares" de baudelaire
- J’ai choisis la premiere strophe :
« Rubens, fleuve d’oubli, jardin de la paresse,
Oreiller de chair fraîche où l’on ne peut aimer,
Mais où la vie afflue et s’agite sans cesse,
Comme l’air dans le ciel et la mer dans la mer ; »
- La troisième strophe :
« Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures,
Et d’un grand crucifix décoré seulement,
Où la prière en pleurs s’exhale des ordures,
Et d’un rayon d’hiver traversé brusquement ; »
- Et les trois dernieres strophes :
« Ces malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes,
Ces extases, ces cris,ces pleurs, ces Te Deum,
Sont un écho redit par mille labyrinthes ;
C’est pour les coeurs mortels un divin opium !
C’est un cri répété par mille sentinelles,
Un ordre renvoyé par mille porte-voix ;
C’est un phare allumé sur mille citadelles,
Un appel de chasseurs perdus dans les grans bois !
Car c’est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage
Que nous puissions donner de notre dignité
Que cet ardent sanglot qui roule d’âge en âge
Et vient mourir au bord de votre éternité ! »
Ce sont tous des quatrains en alexandrins en rimes croisées.
On peut remarquer que Baudelaire cite en chaque début de vers, un artiste ( il consacre chaque quatrains à un artiste et définit leurs personnalité leur unviers personnel) et qu’il ne met jamais de points tout au long du poème.
Dans le premier quatrain, il parle de Rubens ( peintre flamand 1577-1640) qui est le peintre de la matière et de la chair.
Dans le deuxième quatrain, il parle de Rembrandt ( peintre et graveur hollandais 1606-1669) qui évoque le monde de la souffrance et le drame de la destiné humaine.
Les « phares » sont une métaphore des genies qu’admire Baudelaire, ceux qui pour lui sont des modèles, ceux qui le guident dans son art (dans son écriture poétique), au sens où un phare guide un navire, lui permet de se repérer et de se frayer une voie pour avancer. En admirant les « phares », c’est-à-dire les grands