[...] Le changement du calendrier a favoriser la prépondérance du président. Cette correspondance du calendrier électorale rend peu probable des élections divergentes à la présidence et à l’assemblée étant donné la proximité des deux élections et la coïncidence des programmes électoraux. Cela revient à renforcer encore un peu plus l’hyper présidentialisation du régime en faisant passer au second plan le gouvernement et le parlement. La pratique voit le Premier ministre comme exécutant des volontés présidentielles et le Président comme chef de l'exécutif. [...]
[...] Le Président peut dès lors exercer ses pouvoirs directement au nom de la nation. Mais, sa prépondérance se limite en période de cohabitation.B) En période de cohabitation : retrait du président au profit du premier ministre.La cohabitation ne génère pas un changement de régime politique, en l'absence de révision constitutionnelle, mais seulement un changement de système politique. La constitution n'est pas modifiée, c'est la manière de l'appliquer qui change. Le phénomène le plus important de la cohabitation est le retour à la norme constitutionnelle. [...]
[...] Les pouvoirs propres du président, qui sont une dérogation aux principes du régime parlementaire, sont de véritables pouvoirs d'action appartenant au président. Tous ses autres pouvoirs sont, conformément aux principes du régime parlementaire soumis à contreseing, ce sont des simples pouvoirs de surveillance. Cependant, durant des années, le système présidentialiste a fait oublier cette distinction fondamentale et a pu donner l'illusion que le président disposait juridiquement d'un pouvoir de décision pour ses actes soumis à contreseing. D'ailleurs, une partie de la doctrine semblait considérer que les pouvoirs soumis à contreseing étaient des pouvoirs réels du président. [...]
[...] En effet, il présente à la fois des éléments de séparation souple des pouvoirs et des caractéristiques du régime présidentiel. Le président de la République