Les précurseurs
I /. Les mercantilistes
A. Contexte historique de la problématique mercantiliste
Pendant longtemps, l’éco était associée au religieux.
Au 16ème siècle, on acquiert une réflexion autonome sur l’éco. Le troc se transforme en échange, avec comme monnaie les métaux précieux. Mais comment établir les prix ? Selon la manière dont l’objet a été crée ? Selon sa valeur morale ?
Au même moment, il y a une intensification du commerce mondial, c'est-à-dire un développement sans précédent des échanges ainsi qu’une multiplication des métaux précieux (qui sont la monnaie de l’échange).
L’éco devient un instrument de la puissance des Etats. On assiste donc à l’apparition des mercantilistes : ce sont des conseillers auprès des Etats qui essayent d’utiliser au mieux l’éco pour accroître la puissance et l’enrichissement des Etats.
Le féodalisme correspond au morcellement spatial de l’éco (qui est une éco de subsistance). Face à la recherche d’enrichissement, qui est condamnée par la religion, l’éco s’émancipe des principes moraux et religieux afin de continuer cette recherche. Le protestantisme devient dominant en Europe car il ne condamne pas l’enrichissement.
La centralisation des Etats se met en place grâce aux ressources financières de la Bourgeoisie. L’éco se monétarise. On cherche à dépenser l’argent, à le transformer en objet matériel. Mais l’offre ne se développe pas : la demande est largement supérieure à l’offre. Donc le prix des objets « rares » augmente. Cela crée de l’inflation, une bulle de richesse virtuelle se forme sans correspondance avec l’éco réelle. Le pouvoir d’achat des métaux précieux diminue, ce qui annule l’effet de richesse.
B. Les principes du mercantilisme
Le féodalisme disparaît au profit du protestantisme : l’objectif de l’Etat est de s’enrichir. L’éco est au service de la puissance. On peut s’enrichir dans l’échange international si les exportations sont supérieures aux importations. Dans le mercantilisme