Les Regrets - Du Bellay
Du Bellay
Au XVIème siècle, un nouveau mouvement culturel et littéraire voit le jour en Italie et se développe en Europe : l’Humanisme. Ce mouvement est suivis en parti par les poètes. Ronsard en a d’ailleurs profité pour créer la Pléiade ; ce groupe de poètes dont fait parti Joachim Du Bellay. Ce dernier a suivi son oncle ; l'ambassadeur de France, à Rome afin d’accroître ses connaissances. A son retour, en 1558, il écrit ce sonnet chargé de déception, qui raconte son séjour. Dès lors, il semble intéressant de se demander comment la construction antithétique du sonnet révèle-t-elle les désillusion du poète ? Pour ce faire, nous verrons en premier lieu la vision optimiste du poète puis sa déception.
Effectivement, dans un premier temps Joachim Du Bellay déborde d'espoir. D'abord nous pouvons assister à l'apologie de l'éducation humaniste. Dès la première strophe, il énumère de nombreux savoirs formant ainsi un programme de connaissances équilibré tant pour le corps que pour l'esprit. En plus de donner un air joyeux au poème, la rime en [i], même si celle-ci vacille entre des rimes masculines (« aussi » , « souci », « ainsi », « ceci ») et féminines (« philosophie », « théologie », « vie », « Italie ») renforce l'unité des deux quatrains ce qui accroît la dimension encyclopédique des savoirs. De même que le fait qu'il aille apprendre « les secrets de la théologie » . Car ici le mot secret indique que rien n'est laissé de coté et par la même occasion que Du Bellay veut se rapprocher de Dieu.Au vers 5 et 6 : « Du luth et du pinceau j'ébatterai ma vie, de l'escrime et du bal. Je discourais ainsi » le poète use de synecdoques : le luth et le pinceau font référence à la musique et la peinture quant à l'escrime et le bal, ils font référence à l’entraînement au combat et aux arts d'agréments. De plus, on peut voir en ce vers un jeu d'opposition entre « l'escrime » et « le bal » soit l'amour et la guerre ; deux thèmes très présent à l'époque