Les reveries d'emma bovary
Sroussi-Fradon Noémie 2nd 3
Le romantisme n’est pas seulement un mode littéraire, mais aussi et surtout un mode de sensibilité.
Le romantisme est l’expression d’un malaise existentiel, d’une vie d’incertitudes et d’éternelles insatisfactions. C’est la sensation, déjà a cette époque, au 18ème siècle, de vivre dans un monde sans repères ; sans objectif. C’est aussi un profond sentiment d’ennui, ce qu’on a appelé « le mal du siècle ».
Face à ce monde, les Romantiques se replient sur eux mêmes et analysent leur « moi intérieur ».Ils offrent aux lecteurs la peinture de leur paysage intérieur. Le sentiment de la nature est alors essentiel ; ils y trouvent un écho à leurs sentiments, à leurs émotions, à leurs états intérieur et les éléments qui leur permettent d’entretenir leurs souffrances et ceux qui les apaisent.
La référence aux sentiments de la nature a toujours été plus ou moins utilisée, dans tous les courants artistiques et à toutes les époques. Mais en quoi la nature est-elle si essentielle dans le Romantisme ? Et peut-on parler de sensibilité romantique sans faire référence à celle-ci ?
Après les périodes classiques et les auteurs à l’écriture très codifiée, après les espérances liées à la révolution et l’incitation à l’athéisme, puis le désarroi de la génération qui à rêvé d’épopées guerrières avec Napoléon ; les jeunes artistes s’ennuient, se rebellent et revendiquent la liberté artistique. L’émotion et la passion l’emportent sur la raison. Ils ont le sentiment d’être en marge du monde, et soutiennent que la souffrance est le privilège des âmes hors du commun. Paradoxalement, ils veulent entretenir leurs souffrances psychologiques et sentimentales, source d’inspiration mais aussi ils souhaitent les apaiser. Ils trouvent des dérivatifs à leurs tourments dans l’usage de drogues, dans les croyances (superstitions, occultisme, religions diverses…), mais aussi et surtout dans la contemplation de la