« Les rives s’éloignent. ma mort approche » écrit albert cohen. selon vous l’écriture autobiographique est-elle une manière de se préparer à la mort ou de conserver la saveur de la vie ? vous répondrez en vous appuyant
L’autobiographie est un récit rétrospectif en prose qu’une personne réelle fait de sa propre existence lorsqu’elle met l’accent sur sa vie individuelle et en particulier l’histoire de sa personnalité. Des auteurs comme Rousseau, Magnan, Chateaubriand, Duras et bien d’autre encore s’y sont essayés, pensant avoir déjà vécu assez pour pouvoir retracer leur vie. C’est aussi le cas d’Albert Cohen qui écrit alors dans son autobiographie intitulée Le livre de ma mère : « Les rives s’éloignent. Ma mort approche ». L’homme vieillit, c’est ainsi que les rives s’éloignent. Les rives représentent le passé et les souvenirs que nous laissons derrière nous. Il faut imaginer une barque, sur le fleuve qui nous mène à la mort. Le courant du fleuve ne peut aller que dans un seul sens : l’homme naît, vieillit, puis meurt ; il ne peut plus revenir en arrière, ni revivre son passé. L’autobiographie, n’est-elle pas un moyen de revivre ses souvenirs afin de gouter à nouveaux aux bonheurs passés ? N’est-elle pas un moyen d’ancrer la barque sur la rive avant d’atteindre la mort ? Certes l’autobiographie peut être une façon de conserver la saveur de la vie, mais ne peut-elle pas être également une manière de se préparer à la mort qui se rapproche ?
Tout d’abord, l’autobiographie peut être une manière de conserver la saveur de la vie car les auteurs y retrouvent leurs sentiments passés. Qu’ils soient amers lors des mauvais souvenirs ou bien sucrés lors des heureux, chaque sentiment est retranscrit grâce aux cinq sens. Ainsi Pierre Magnan dans l’Amant du Poivre d’Âne y fait souvent appel, en particulier l’odorat : l’odeur constante du poivre d’âne qui lui rappelle la Provence et surtout