Les révolutions anglaises
Les deux premiers monarques Stuart ne surent maintenir, à l’inverse des Tudor, de bonnes relations avec le Parlement. Cette tentation absolutiste coûta la vie à Charles Ier et se solda par une Révolution qui s’acheva dans un retour au passé.
• Absolutisme et autoritarisme : Charles Ier est très imprégné de l’influence absolutiste française. Son successeur, Jacques Ier, également : « Je serai fort mécontent de voir discuter mon pouvoir : mais je serai toujours prêt à faire apparaître la raison de mes actes » déclare-t-il en 1609. L’absolutisme fait alors craindre aux députés une perte de leur indépendance. Imbus de ces conceptions, les premiers Stuarts s’engagent dans une politique très autoritaire en ne gouvernant qu’à l’aide de leur Conseil, en recourant à des tribunaux extraordinaires pour juger leurs opposants et en levant de nouvelles taxes sans en référer au Parlement. Entre 1629 et 1940, Charles Ier ne convoque pas les Chambres.
On vit alors l’apogée de l’absolutisme, le torough system.
• L’opposition : Cette attitude de la monarchie fait nombre de mécontents : puritains mécontent de la politique de soutien à l’Eglise épiscopalienne, commerçants mécontents des monopoles industriels et commerciaux, catégories populaires ruinées par un siècle d’inflation. De plus le danger extérieur n’est plus là pour souder la nation et justifier l’autorité du régime. Les Communes se font le champion de la défense des libertés mais ses députés sont régulièrement persécutés par le pouvoir royal comme en 1628 avec la
Pétition des droits qui envoie plusieurs députés à la Tour de Londres.
• La révolution et la défaite de la monarchie : En 1640, Charles Ier est contraint de convoquer un nouveau Parlement (qui portera le nom de Long Parliament) pour obtenir des subsides. Dominés par les opposants au pouvoir royal, le Parlement se lance dans la suppression de certaines mesures royales