Les sophismes
LES SOPHISMES
George W. Bush a déclaré au lendemain des attentats du 11 septembre 2001: « Ou bien vous êtes avec les États-Unis; ou bien, vous êtes avec les terroristes. » C’est un sophisme, appelé «sophisme du faux-dilemme». Un sophisme c’est une argumentation qui n’est pas valide. Soit que l’une des prémisses n’est pas acceptable ou bien qu’elle n’est pas suffisante pour conclure la thèse. Nous commettons couramment des sophismes. Il importe de les reconnaître, même si la tâche n’est pas aisée. Certains sophismes sont faciles à reconnaître, d’autres non. Aristote (384-323 av. J.-C.) fut le premier philosophe a dressé la liste des sophismes. Voici une liste abrégée des sophismes les plus courants.
NOM
1. Généralisation hâtive
FORME RECONNAISSABLE
Généraliser à partir d'un échantillonnage trop restreint.
EXEMPLE
« Je suis allé deux fois à votre bureau cette semaine sans vous y trouver. Vous n'êtes jamais là ! » « J’ai tiré trois bonbons noirs dans le sac. Les autres bonbons doivent forcément être noirs. » « Les opinions du ministre de la Santé sont inacceptables car, tout le monde le sait, le ministre se fait soigner dans une clinique privée. »
2. L'attaque contre la personne
Critiquer la personne qui argumente au lieu de critiquer ses arguments; cette personne ayant un défaut ou un vice quelconque.
3. L'appel à la majorité ou au grand nombre
Faire croire que quelque chose est bon parce que beaucoup de gens le pensent.
« La critique a louangé le film Séraphin. C’est donc forcément un bon film!»
4. L'appel à l'autorité
Invoquer le prestige ou la renommée d'une personne au lieu de s’en remettre à ses arguments.
« La guerre en Irak est une bonne chose parce que le prix Nobel de la biologie de cette année, Madame X, est en faveur de cette guerre. »
5. L'appel au sentiment
Susciter une émotion chez son interlocuteur au lieu de présenter un argument. ‘Prendre’, comme on dit, ‘son