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« La Liste de Schindler, c'est la honte du cinéma »
Coutances - 17 Février 2013
Des élèves dubitatifs devant l'analyse de Patrick Leboutte.
Marc ANDERSSON.
La dernière conférence de la Semaine de la mémoire était consacrée au film de Steven Spielberg, La Liste de Schindler. Un film « révisionniste » selon un historien de cinéma.
D'entrée de jeu, Patrick Leboutte a planté le décor. L'historien du cinéma exècre La Liste de Schindler, le film du réalisateur américain sur la déportation des Juifs. Un film qui retrace la vie d'Oskar Schindler, un ancien membre du parti nazi ayant sauvé de nombreux Juifs. « Pour moi, c'est la honte du cinéma et de l'humanité ».
Vendredi, il intervenait au lycée Lebrun dans le cadre de la Semaine de la mémoire. Le matin, les lycéens ont vu le film en vidéo-projection. « Comme vous, mon fils de 12 ans l'a aimé. Ai-je le droit de vous dire que vous vous trompez ? Je vais essayer de vous faire comprendre pourquoi. »
Jamais filmé
Patrick Leboutte lit un témoignage sur les conditions des Juifs relatées lors du procès de Nuremberg. « Vous me direz si vous avez vu cette description dans le film de Spielberg. »Pour appuyer ses propos, un extrait de film est projeté. Celui où des femmes juives, employées d'Oskar Schindler, sont dans un wagon et arrivent au camp de Birkenau « et non pas Auschwitz qui est le nom de la gare de triage ». Il explique aux jeunes qu'elles étaient deux cent cinquante entassées par wagon. « Jamais une caméra n'est entrée pour filmer. » Voilà où veut en venir l'historien. Il n'accepte pas que l'on puisse mettre en scène ce qui n'a jamais été filmé ou même photographié.
Après leur arrivée, les prisonnières passent à la tonte et on les voit sous un jet d'eau. « Mon fils a vu des douches. Il n'a pas compris qu'il y avait des chambres à gaz. Comme une certaine famille française bien connue, glisse-t-il en la citant. Ça vous a ému, moi aussi, mais