Les théories des organisations
1. L’approche classique de l’organisation
a. Le contexte d’émergence
Les théoriciens « classiques » des organisations sont issus de la révolution industrielle du XIXe.
La machine à vapeur permet la production rapide et en série. Cette tendance est renforcée par l’accroissement des capitaux investis, de l’accès aux matières premières et de la distribution commerciale des produits manufacturés.
Naissent ainsi de nouvelles organisations : grandes usines, bassins miniers, établissements bancaires, de transport et de commerce.
Ces activités attirent une main d’œuvre peu qualifiée, employée à des travaux éprouvants, peu payés et risqués.
La pensée rationnelle, au cœur de la philosophie occidentale, fournit des outils d’explication du monde et des leviers d’actions efficaces :
- La méthode de DESCARTES (XVIIe), fondée sur l’observation, la mise en question, la décomposition en termes simples et la quantification
- Le positivisme porté Auguste COMTE (XIXe), comme mode de passage entre l’abstrait (les connaissances théoriques) et le concret (les objets physiques, les êtres vivants, les phénomènes sociaux). Il se base sur l’observation des faits et non leur interprétation.
Cette approche scientifique a influencé a priori les pionniers de la théorie des organisations : TAYLOR, FAYOL et WEBER.
b. TAYLOR et l’organisation
i. La démarche de TAYLOR (1856 – 1915)
TAYLOR est le plus célèbre des théoriciens des organisations, mais son parcours est peu connu et il explique la genèse de son approche.
Les contremaitres, souvent des ouvriers sortis du rang, manquaient de vision sur l’ensemble de la production
Le recrutement exercé par eux était arbitraire.
La rémunération dépendait du nombre de pièces produites à l’heure ou à la journée.
Il déduit que l’organisation, l’encadrement et la rémunération étaient contre-productives car elles :
- Etaient peu impliquantes pour le