Les tsiganes
Le mot « tsigane » vient du grec qui veut dire « secte » car ils vivaient à part des autres. Il vient tout particulièrement du Péloponnèse. Leur dialecte est issu du Romani qui s’apparente au Sanskrit ancien*. Le mot Tsigane regroupe les Roms, les Manouches, les Gitans...
*Carnet anthropométrique : C’est un carnet d’identité pour les nomades institué par la loi du 16 juillet 1912.
A partir du XV siècle, les Tsiganes ont voyagé jusqu’en Europe de l’ouest où le roi de Bohème leur donnait des lettres qui servaient de passeports afin de permettre aux Tsiganes de traverser les pays chrétiens et d’obtenir l’hospitalité en tant que pèlerins. Ils se faisaient appeler duc ou comte de petite Egypte pour obtenir la protection du roi de Bohème et du pape Martin V. Mais ces titres n’avaient aucune importance. Mais peu à peu, les habitants sont lassés de tous ces groupes de pèlerins qui profitent de leur hospitalité, les Tsiganes trouvent alors refuge auprès des seigneurs qui les enrôlent comme mercenaires dans leurs armées. Tandis que les hommes sont à l’armée, les femmes donnaient la bonne aventure. Dès lors, les avis divergent à leur propos. D’une part, ils sont mal vus mais d’autre part, ils sont très bien perçus par la noblesse. Ainsi, ils sont même engagés dans l’armée du roi. De plus, des alliances se créent entre les nobles et les tsiganes. Des traces de parrainages entre eux ont été 1 retrouvées dans les registres
paroissiaux datant du XVème siècle. Ils pouvaient également prendre le même nom de famille que les nobles. La situation dégénère quand le Roi Louis XIII décide de mettre fin à la trop grande autonomie des seigneurs. Il décide alors de s’attaquer à leurs armées : composées des Tsiganes. C’est particulièrement Louis XIV qui met un terme à l’âge d’or des Tsiganes en 1662, en créant un Édit contre les troupes bohémiennes et les seigneurs qui leur donnent retraite les menaçant de confisquer leurs fiefs et leur droit