Les usines, verhaeren
Verhaeren veut d’abord créer une sensation (peur, horreur de la crasse et de la situation, monstruosité, paysage diablement merveilleux). Son but n’est pas d’être réaliste mais d’être dans le symbole. V3 => rejet du « canal droit » => mise en évidence. Surprise du regard car même si le canal est une référence aux canaux tirés le long des usines pour créer de l’énergie, il s’agit là de la rue entre deux rangées d’usine. C’est le long de cette ligne que notre regard va dès lors se promener, sans doute à la recherche de trace de vies plus humaines. Au v . 4 le mot quai s’appliquera aux quais de chargement et déchargements des usines dans la rue autant qu’aux quais de la rivière => on file la métaphore. Si l’infini peut nous laisser imaginer un horizon et donc une liberté, c’est aussi un horizon de liberté qui se dérobe. On …afficher plus de contenu…
On ‘en sort pas, comme l’on disait ! v. 11-12-13 (2ème moitié de la strophe) => dédié non pas seulement aux cheminées mais à leurs attributs hostiles eux aussi. Les toits ont des herses dressées : on ne passera pas non plus par-dessus les toits. Pas d’évasion. De même, le ciel, qui peut être symbole de liberté quand il n’est pas symbole d’espoir n’est pas évoqué. Il est remplacé par le « brouillard » (« la nuit » st 1). La st 2 est averbale, pas même un verbe d’action pour personnifier les usines. Cela va tout à fait avec l’ambiance « cimetière ». Pour être plus exact, on est là en présence d’un topos de « gaste terre » (pour reprendre le terme médiéval => terre inculte (incultivable, infertile), morte). Dans un topos comme celui- ci, il y a forcément soit une désertification soit des personnes promises à la mort si elles ne sont pas déjà