Lesgrands défis du nouveau gouvernement
LOURDS, LOURDS LES CHANTIERS! Entre l’idéal et le réel, il y a parfois tout un monde que Benkirane va devoir explorer, parfois douloureusement. Fini le temps des visions et des promesses. Voici venu celui des prises de décision.
. C’est du moins ce que l’opinion publique espère. Il ne faut pas se faire d’illusion, les temps seront durs pour le gouvernement Benkirane qui hérite d’une situation tendue sur plusieurs niveaux. A commencer par les finances publiques, un budget qu’il va falloir négocier à la vitesse grand V, la croissance pour laquelle il faudra chercher des points suffisants pour créer des emplois, des réformes inachevées dans beaucoup de secteurs, voire parfois pas du tout entamées.
Dans l’équipe du nouveau gouvernement, tout le monde n’est pas aguerri à l’exercice du pouvoir. L’inexpérience n’est pas une fin en soi: il y a le Parlement, avec une opposition remontée, et aussi une dream team de conseillers royaux pour rectifier les bourdes qui pourraient être dues à cette inexpérience.
Une loi de Finances d’urgence!
Compensation, train de vie de l’Etat, retraites… Le nouveau ministre des Finances devra y apporter des réponses rapides au risque de mettre à mal la soutenabilité budgétaire. Les agences de notation ou encore le FMI ont récemment pointé du doigt la fragilité des finances publiques. Même si 2011 restera une année exceptionnelle suite à la flambée des prix des matières premières, la réforme de la compensation permettrait de soulager les comptes publics. Elle absorbe, avec la masse salariale, près de 70% des recettes de l’Etat. Une hausse de ce ratio n’est pas à exclure en 2012 en raison notamment des promesses du dialogue social. Mais, avant de s’attaquer à ces chantiers, l’objectif premier sera déjà de boucler la loi de Finances 2012.
Le développement du marché des capitaux devra également s’accélérer pour donner plus de crédit au projet Casablanca Finance City. Cela revient à adopter les textes qui