Lettere poetiche tt
0. Dans le panorama hétéroclite de l’épistolographie du XVIe siècle, le corpus épistolaire vaste et polymorphe du Tasse a un caractère presque exceptionnel. Maria Luisa Doglio en éclaircit ainsi l’originalité par rapport à d’autres exemples d’écriture comparables:
Non solo per quella straordinaria capacità, così finemente analizzata da Giovanni Getto, di registrare tutta una serie di note di vita e di psicologia che traducono in voci dell’anima le esterne ed intime vicende del poeta […]. Non solo per la complessa «storia» dell’epistolario nel suo farsi e stratificarsi, secondo la vicenda ormai ricostruita dal’indagine storico-filologica di Gianvito Resta. [Ma] anche per il nuovo intreccio […] che stringe dichiarazioni di poetica, confessioni, riflessioni giudizi, sull’opera letteraria e cronaca lamentosa del quotidiano.[1]
Les lettres du Tasse représentent donc un tournant dans ce genre littéraire justement par la fusion entre l’écriture autobiographique - considérée comme apologie ou bien comme l’édification consciente et articulée d’un mythe littéraire - et la réflexion théorique, liées toujours à sa pratique poétique personnelle. Ces deux formes d’expression sont constamment rabattues par le poète vers la recherche de rythmes et de tons liés à l’exposition (quelquefois pathétique) des sentiments, ou bien sont caractérisées par un idéal d’élégance réglée et raffinée, qui contribue à créer et diffuser une image élaborée de soi-même, où fait surface le lien inséparable poète-courtisan.
La caractéristique la plus frappante de la production épistolaire du Tasse – au-delà de sa quantité surprenante – c’est la réduction progressive des articulations les plus répandues du genre épistolaire, qui normalement étoffent la structure de tout recueil de lettres: ni lettres d’amour ni lettres facétieuses n’y figurent; de la même façon, d’autres volets typiques de l’écriture