Dossier poesie
Heureux qui,comme Ulysse, a fait un beau voyage :
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.
Joachim Du Bellay.
Né à Liré (France) en 1522 ; Mort à Paris (France) le 01/01/1560
Joachim Du Bellay, poète français de la Renaissance, s'intéresse aux lettres après une courte carrière militaire. Il découvre les auteurs de l'Antiquité grecque et romaine et compose alors ses premiers poèmes. Il écrit d'abord des sonnets amoureux en décasyllabe comme dans l'Olive en 1549. Du Bellay choisit ensuite d'opter pour l'alexandrin, forme avec laquelle il signe son plus grand succès : Les Regrets en 1558. Ce recueil de sonnets, écrit pendant un exil de quatre années à Rome, exprime sa nostalgie de la France mais également les doutes et aspirations du poète. Analyse du poème :
Dans ce poème écrit par Joachim Du Bellay, on remarque la présence de la nostalgie du lecteur. En effet Du Bellay regrette son départ de sa ville natale qui était certes très modeste par rapport à la capitale de l’Italie : « Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,/Que des palais Romains le front audacieux, ».On peut donc conclure que Du Bellay n’est pas impressionné par les grandeurs de Rome mais qu’il mets en avant le bonheur du foyer familial.
J'aime l'araignée :
J'aime l'araignée et j'aime l'ortie,
Parce qu'on les hait ;
Et que rien n'exauce et que tout châtie