Lettre clxi, choderlos de laclos
Roman épistolaire du XVIIIème siècle, écrit par Pierre Choderlos de Laclos, les Liaisons Dangereuses mettent en relation des correspondances entre plusieurs personnages.
Lorsque l’œuvre parait en 1782, le scandale éclate. Mais derrière les aspects libertins de l'intrigue se cache un plaidoyer pour l'égalité des sexes. Se posant en précurseur du féminisme, Laclos donne le pouvoir aux femmes.
Dans ses Liaisons dangereuses, exaltant les plaisirs du libertinage au détriment de la vertu morale, il satirise l'aristocratie du XVIIIe siècle. Dans un duo malsain et risqué, la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont se jouent de leurs prochains. Séduire et bafouer l'honneur de leurs proies, tel est leur but quotidien.
Nous nous situons à la lettre CLXI, à la fin de l’œuvre. Mme de Tourvel interpelle un homme, sûrement le vicomte de Valmont et le prit aussi bien de ne plus la faire souffrir que de revenir à elle, partagée entre ses sentiments. De plus, elle semble s’adresser à Mr de Tourvel ainsi qu’à ses amies : Mme de Volanges et Mme de Rosemonde à qui elle demande leur soutien dans ce moment si douloureux. Elle parait être possédée par ses propres démons.
Nous nous interrogerons alors si d’après cette lettre, le Bien triomphe du Mal dans les liaisons ?
De ce fait, nous analyserons cette lettre d’aveu et d’adieu destiné à plusieurs destinataires pour ensuite voir la complexité des sentiments qu’éprouve Mme de Tourvel déchirée entre cœur et esprit.
Cette lettre apparaît comme le dénouement ; sa particularité tient en sa forme, puisque apparait ce que nous pourrions qualifier de brouillage de l’émetteur.
En effet, le paratexte nous informe déjà qu’il s’agit d’une lettre « dictée par elle et écrite par sa femme de chambre ». De nombreuses lettres jouent sur l’identité de l’auteur réel car un grand nombre d’entre elles sont dictées ou détournées par manipulation; mais celle-ci est