Lettre de Manouchian à Mélinée
Manouchian, né en Arménie, orphelin, avait été élevé dans un orphelinat du protectorat français de Syrie ; il est arrivé en France à 19 ans. Écrivain (des poèmes), il a fondé 2 revues littéraires, a traduit des auteurs français en arménien (Baudelaire, Verlaine et Rimbaud)
Militant communiste (responsable de la section arménienne de la M.O.I.), et résistant (commissaire militaire des FTP-M.O.I.), il est chef d'un groupe de résistants. Arrêté par la police française le 16 novembre 1943, il est condamné à mort, et exécuté, avec 22 membres de son groupe, le 21 février 1944.
C'est un témoignage intime, un message d'amour et un testament. Une lettre :
Sur la forme, on retrouve les caractéristiques, le système d'énonciation d'un message épistolaire : présence d'une date, d'une formule d'appel; le destinataire, la femme est présente dans la lettre. On a aussi des formules de politesse.
Un poème
Manoukian argumente donc au moyen d' importants champs lexicaux de la liberté, de l'amour et de la tendresse, de l'évocation de la loi française et du resgistre pathétique mais c'est aussi une véritable poème. On note la construction du texte par strophes et la présence d'allitérations et d'assonances.
Une lettre d’adieu
Annonce de la mort prochaine de l'auteur dès l'introduction. Champ lexical de la mort qui s’oppose au champ lexical de la vie présent dans la lettre.
• Formules traditionnelles du testament à relever (ex : « ma dernière volonté », « je lègue tout mes biens »…)
• Les dispositions à suivre indiquées à sa femme: utilisation des futurs / et de l'impératif.
• Son but est de réfuter la thèse de l'affiche rouge qui le présentait comme un criminel : il rétablie la vérité.
• Manoukian se revendique comme un français, un membre de