Lettre de voltaire à son éditeur
Château de Ferney
A Monsieur Louis Rameau Maison d’édition Gallimard 9 rue Granville Paris
Monsieur,
Après notre entretient au sujet de la publication de mon prochain livre, je tenais à vous faire part des raisons qui m’ont poussé à choisir la forme du conte philosophie. En effet, je ne voudrais pas vous induire en erreur et vous poussé à publier un livre pour lequel je n’ai donné aucune explication sur son contenu. Nombreux sont ceux qui pensent que l’essai serait un meilleure support pour exprimer mes idées philosophiques. Cependant, j’ai ici des arguments solides qui leurs feront dire le contraire.Tout d’abord, la force de l’essai s’appui sur le rationalisme et la clarté des arguments et de la thèse défendue. En effet, l’argumentation est menée directement. Néanmoins, dans le conte philosophique, le récit ne traine jamais: les épisodes dramatiques, les dialogues pétillants de vie s’enchainent et l’aisance y est . De cette façon, l’intérêt des lecteurs est sans cesse réveillé. De plus, je tente de créer un cadre paradisiaque marqué par un léger exotisme afin de dépayser mes lecteurs et de les charmé par des aventures merveilleuses. Ainsi j’applique le concept de plaire et instruire. Par ailleurs, bien que l’essai se rattache au registre didactique, le conte philosophique s’ouvre à différents registres et attire l’attention du lecteur. Par conséquent, le conte philosophie vise un public plus large. Quant à mes personnages,