Elsa Giarratano 08/05/2010

Français

Ecriture d’invention

Mon Maître,

J’aurai ici une belle occasion de m’étendre en louanges si vous me le permettiez. Je ne pense point qu’il soit nécessaire de rappeler toutes ces rares qualités qui vous ont attiré l’admiration de tous les français, de votre esprit si incroyablement perspicace doté d’une créativité sans limites qu’aucune âme se refuserai d’envier. Je ne me pardonnerai jamais de vous faire perde votre précieux temps mais je ne pouvais plus supporter que l’on vous insultât de la sorte. L’infâme Corneille ose remettre en cause votre immense talent en abaissant votre dernier chef d’œuvre « Bérénice ». Il est si jaloux de vos capacités qu’il a l’audace de déclarer que l’intrigue de votre œuvre est peu interressante et que les personnages n’inspirent que du mépris mais il ne comprend la compléxité de votre ouvrage ! Il a également insinuer que votre fin était faible et décevante. Outré par ces injures, j’ose me présenter à vous pour vous proposer mes humbles services quant à la réalisation de « Bérénice ». Pardonnez mon audace mais j’aurais quelques idées pour la réalisation de cette pièce qui pussent faire sortir de l’esprit des spectateurs les faux manques et défauts de votre écrit. Je pense que la scénographie est ici capitale car elle pourrait faire ressotir tout la beauté du texte et de l’intrigue de cette tragédie.
Je vais d’abord vous entretenir du décor auquel je songe. La scène prend place dans un cabinet entre les appartements de Titus et Bérénice. Ainsi permettez moi de vous sugérer un décor sobre sans dorures ni ornements pour que l’intérêt des specateurs soit concentré sur l’essentiel : les acteurs et vos incroyables dialogues. Dans le cas contraire, le public ne suivra pas votre œuvre et ne pourra l’apprécier à sa juste valeur, ils donneront ainsi raison à votre adversaire