lettre à louis xiv
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François Fénelon (1651-1715) : issu de la noblesse de province, il reçoit une éducation autant religieuse qu'humaniste, et obtient un doctorat en théologie.
Précepteur, directeur de conscience, il est un pédagogue respecté par le Roi qui lui confie l'éducation de son petit-fils, le duc de Bourgogne.
Fénelon devient aussi le conseiller spirituel de Mme de Maintenon, maîtresse influente de Louis XIV (qui l'épousera) : ensemble ils mettent en place un projet d'école pour jeunes filles démunies de la bonne société, ce sera l'école de Saint-Cyr.
Fénelon publie deux ouvrages majeurs de son siècle, qui influenceront les Lumières : Traité de l'éducation des filles (1695-99) Les aventures de Télémaque (1687)
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PB : Quel sens trouvons-nous ici à l'équilibre subtil entre le choix de convaincre et de persuader ?
I- UNE LETTRE DE MISE EN GARDE
Fénelon établit un bilan de l'état du royaume, par domaines (productions industrielles et artisanales, l.......... ; agriculture, l...........), et par catégories de population (gens du peuple, situation des nobles, position de la magistrature).
Ce compte-rendu est évaluatif. Fénelon accorde une seule concession (l.15) au rayonnement bien réel de la France fin XVIIe, car il cible exclusivement l'extrême dégradation financière et morale du royaume : abondance de champs lexicaux de la destruction, de l'abandon, de la maladie registre pathétique amplifié par des métaphores sombres, comme « les métiers languissent » (l.4), ou la formule-choc de la ligne 9. usage de la généralisation afin de forcer le trait critique : « tout commerce...tout le royaume...personne... »