lettres persannes n°28
Vous ferez le commentaire du texte de Montesquieu (texte B).
Montesquieu est un auteur français du XVIIIe siècle qui adhéra au courant classique. Les Lettres persanes, l’oeuvre la plus connue de cet auteur, raconte le voyage en France d’un persan qui correspond par l’écriture épistolaire avec un ami resté en Perse. Ces lettres sont le prétexte à des réflexions et à des satires sur l’époque de l’auteur et sur ses contemporains. Le principe des Lettres Persanes est d’inverser notra rapport habituel au monde : le fait le plus banal devient surprenant quand il est vu par un étranger. Le texte soumis à notre étude est la lettre 28 des Lettres Persanes. C’est la première lettre que Rica envoie de Paris. Il y raconte sa découverte du théâtre : le théâtre va se faire le miroir de la société et c’est en décrivant le lieu de la représentation théâtrale que Montesquieu va critiquer la société. Il s’agira d’étudier le regard de l’étranger permet une critique virulente de la société française. Dans un premier temps, nous étudierons la description du théâtre par un étranger. Ensuite, nous aborderons la critique de la société.
I. La description du théâtre par l’étranger.
1. Le regard de l’étranger.
Les procédés grâce auxquels Montesquieu rappelle que l’auteur de la lettre est un étranger sont nombreux. D’abord, l’ouverture de la lettre révèle le regard de Rica qui a vu et va décrire « une chose assez singulière, quoiqu’elle se passe tous les jours à Paris » (1). Il y a ici un jeu de mots. « Singulière » peut indiquer « une seule fois », ce qui forme un paradoxe avec la suite de la phrase. Mais l’adjectif peut aussi signifier quelque chose de bizarre, d’étrange. Ce qui paraît habituel, normal semble au contraire étrange à l’étranger. De plus, l’étranger parle par ouïe dire, comme le montre l’expression « on dit que » répétée en anaphore aux lignes 18 et 19. Egalement, l’emploi récurrent du pronom indéfini « on » suggère la distanciation du personnage par