PREMIÈRE PARTIE | Résumé : Voulant se venger d'avoir été quittée par Gercourt, la marquise de Merteuil entreprend de déshonorer avant son mariage la jeune Cécile de Volanges qu'il doit épouser. Elle en charge le vicomte de Valmont, qui se récuse, préférant séduire la vertueuse Présidente de Tourvel. Devenue la confidente de Cécile, Mme de Merteuil l'encourage à aimer son maître de musique, Danceny, et accepte d'être une récompense pour Valmont si celui-ci lui apporte la preuve écrite de la chute de Mme de Tourvel. Cependant celle-ci, encouragée par Mme de Volanges, résiste à Valmont et finit par obtenir de lui qu'il rentre à Paris. Instruit du rôle joué ici par Mme de Volanges, Valmont décide d'aider la marquise et de séduire Cécile, qui rompt avec Danceny. | * le lecteur mesure l'erreur de jugement des personnages : il perçoit l'ingénuité de Cécile (lettres VII, XXVII, XXIX)), la naïveté de Mme de Tourvel qui se trompe sur Valmont (lettres VIII, XI, XXII) ou celle de Mme de Volanges qui se trompe sur Mme de Merteuil (lettre XXXII). * le lecteur découvre la duplicité des personnages : on pourra comparer les lettres X et XIII qui mettent en valeur celle de Mme de Merteuil à l'égard de Belleroche; apprécier la "charité" dont Valmont veut aveugler Mme de Tourvel en comparant les lettres XXI et XXII; savourer les doubles sens de la lettre XLVIII en la confrontant à la lettre XLVII, où nous avons appris que "l'autel d'amour" est le dos de la courtisane Émilie.
* Cécile : ses lettres manifestent sa spontanéité (lettres I, XXVII), voire sa puérilité. Elle est l'ingénue, que ses troubles (lettre III) désignent par avance comme victime. * Mme de Tourvel : elle parle le langage de la vertu (XXVI). Son style est posé, injonctif, toujours moralisateur (lettres XXXVII, XLI), mais on y perçoit l'effort, le débat intérieur. * Mme de Merteuil : elle joue le rôle d'un "guide" (lettre XXIX), est passée maître dans l'art du persiflage (lettres V, X). Ses