Liberté
La société est souvent considérée comme un obstacle à la nature humaine. En effet, la culture, qui est un phénomène social est artificielle, illusoire et nocive, donc ce qui dénature. Rousseau dit que toute intervention extérieure sur le déploiement d’un être naturellement bon est tenue pour une corruption. On assiste donc ici à une indéniable destruction de la nature humaine : la culture, c’est ce qui s’ajoute à l’homme, par le biais de la société. On peut ainsi affirmer que la société rend l’homme docile. Elle va donc modeler la personnalité de chaque individu. Ainsi, la culture oriente et modèle toute la personnalité de l’homme ; d’ailleurs, on peut souligner l’existence d’une personnalité de base dans chaque société : il y a toujours des mœurs, des usages qui s’imposent. La personnalité est donc le produit de l’apprentissage, qui est lui-même déterminé et contrôlé par la culture, qui représente la société, peut par conséquent changer la nature de l’individu ! De plus, la société fait souvent de l’homme un individu brimé, qui ressent douloureusement la pression sociale. Il est vrai qu’elle fait passer l’homme de l’état de nature, caractérisé par la dispersion et la satisfaction immédiate des besoins, à l’état social, qui est régi par des lois, et qui fixe des bornes partout. Les désirs de l’homme ne lui appartiennent pas en propre : ils sont organisés par la société. Freud affirme que la société est fondée sur la soumission permanente des instincts humains. Ainsi, la libre satisfaction des besoins instinctuels de l’homme est incompatible avec la société civilisée. On peut ainsi dire que la société lutte contre la nature de l’homme, puisqu’elle inhibe sans cesse ses instincts. De plus, la société apprend à l’homme à suivre des règles, ce qui fait que toute spontanéité y est brimée. La société est donc un phénomène culturel qui transforme la nature de l’homme. Elle va même opérer