Liberté
Pour le sens commun, la liberté s'oppose à la notion d'enfermement ou de séquestration. Une personne qui vient de sortir de prison est dite libre. Le sens originel du mot liberté est d'ailleurs assez proche : l'homme libre était simplement celui qui n'appartient pas à autrui, qui n'a pas le statut d'esclave.
En philosophie, en sociologie, en droit et en politique, la liberté est une notion très importante, qui évoque l'aptitude des individus à exercer leur volonté avec, selon l'orientation politique des discours tenus, la mise en avant de nuances dont chacune n'en épuise pas le sens intégral : ▪ formulation négative : où l'on pointe l'absence de soumission, de servitude, de contrainte, qu'elles soient exercées par d'autres individus (comme pour l'esclavage), ou par la société (c'est-à-dire par la Loi). ▪ formulation positive : où l'on affirme l'autonomie et la spontanéité du sujet rationnel ; les comportements humains volontaires se fondent sur la liberté et sont qualifiés de libres. ▪ formulation relative : Différents adages font ressortir l'équilibre à trouver dans une alternative. Ainsi : La « liberté de faire tout ce qui n'est pas interdit » , la « liberté de dire ou de faire ce qui n'est pas contraire à l'ordre public ou à la morale publique » ou encore « La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres » (de John Stuart Mill), parfois reformulé comme : « La liberté des uns commence là où elle confirme celle des autres ». Dans une telle formulation, la liberté est étroitement liée au concept de droit.
Cette notion renvoie à une double réflexion : 1. d'une part sur la liberté en tant que questionnement sur la capacité de choisir et de faire , 2. d'autre part comme questionnement sur l'exercice concret de ce pouvoir