Libre extra, bulle rex pacificus, grégoire ix
Titre de l’article : Un exemple de convergence en études médiévales : le droit canonique
Auteur : Jacques Messier
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Résumé
Le Code de droit canonique, que l’on appelle aussi droit ecclésiastique, constitue le corpus législatif de l’Église catholique. Depuis son ébauche au Moyen-Âge jusqu’à présent, on découvre, à travers son évolution, la richesse morale, théologique, historique et sociologique de son contenu, malgré l’apparente froideur de la lettre. C’est donc avec une attitude d’ouverture qu’il convient d’aborder le code, de façon à faire apparaître, au-delà de sa rigueur, sa profondeur et sa richesse. Les collections de la Bibliothèque des Lettres et sciences humaines de l’Université de Montréal sont en mesure d’appuyer ce dévoilement.
1- Le Code de droit canonique en bref
Le Code de droit canonique[i] comporte présentement deux grands volets : suite à la réforme de 1983, le Codex Iuris Canonici (CIC)[ii] s’est enrichi d’un autre code, destiné celui-là aux Églises orientales : le Codex Canonum Ecclesiarum Orientalium (CCEO), promulgué en 1990[iii] (on pourra lire la Constitution Apostolique « Les Canons Sacrés » de Jean-Paul II, en introduction au Code des Églises orientales, pour un historique détaillé de ce Code).
Pour comprendre la nécessité du CIC, il convient d’abord de le situer dans le cadre de l’Église en tant qu’institution civile. L’Église catholique est la seule organisation dont le chef suprême, le Pape, est à la fois chef de l’État, à savoir la cité du Vatican, et chef spirituel de l’Église tout