Libre-échange ou protectionnisme? quel est le meilleur choix pour un pays développé en ce début du xxie siècle
Cours d’introduction à la philosophie
I-La philosophie comme théorie
1) l’attitude critique Notre esprit se laisse modeler par des idées fausses que l’on désigne généralement par le terme d’« opinion ». Le terme a toujours un sens péjoratif ou négatif, et il prend sens dans une distinction conceptuelle précise : on oppose l’opinion (-) et l’idée (+) comme on oppose ce à quoi on n’a pas réfléchi à ce à quoi on a réfléchi. Or, une information ne doit être acceptée qu’après avoir fait l’objet d’un examen critique et rationnel, ce que l’esprit s’interdit de faire dans le préjugé. Dans le jugement, il s’agit, comme le dit l’expression, de « peser le pour et le contre », de considérer une idée sous tous ses angles pour mieux la comprendre. Sur le plan politique, le philosophe qui fait preuve de sens critique correspond à la figure de l’intellectuel. Selon N. CHOMSKY, l’intellectuel critique se situe entre l’Etat (une structure de domination et de contrôle du peuple au service d’intérêts particuliers) et le peuple (qui ignore les mécanismes de domination et de contrôle, et n’a pas le temps, à cause du travail et de l’isolement dans lequel on l’enferme, d’effectuer un travail de recherche et d’analyse sociale). L’intellectuel doit faire ce travail d’analyse de l’information et de la société, de dévoilement des mécanismes de contrôle et de domination, pour les mettre à disposition du peuple afin que celui-ci agisse pour se libérer du joug des structures de domination. 2) le risque de l’abstraction Le risque est que le discours philosophique s’enferme en lui-même, qu’il ne se nourrisse plus à l’extérieur de lui-même : -d’une part dans l’observation interrogative du réel, -et d’autre part dans l’analyse questionnante des savoirs. Le risque est donc que le discours philosophique devienne abstrait, mais au mauvais sens du terme : réduire le discours philosophique à n’être qu’un