Chapitre 1 : LIBRE-ECHANGE ET PROTECTIONNISME, CONTROVERSES

Introduction : La question centrale repose sur l’arbitrage fait entre libre échange et protectionnisme. On va au-delà de l’aspect économique car il s’agit de l’organisation de ces échanges qui régule l’organisation politique d’un pays. Bien que les principales théories recommandent une libéralisation totale des échanges, les Etats ont parfois tendance, sous des formes variées, à avoir recours à du protectionnisme.

Depuis la fin de la 2nde guerre mondiale et la multiplication des échanges internationaux, les tenants du libre-échange revendique la légitimité de leur pensée en recommandant une libéralisation des échanges. Cependant les Etats continuent pour beaucoup de pratiquer à des degrés divers un certain protectionnisme. Il n’en faut pas plus pour relancer ce débat ancien, mais aujourd’hui celui-ci semble prendre un tournant vers un consensus pragmatique.

Faut-il pour autant en conclure que dans certaines situations, instaurer des barrières douanières peuvent-être profitables ?

Il y a des cas qui tendent à le montrer, cependant, les théoriciens actuels et les éléments factuels montrent qu’il existe un consensus relativement solide autour des vertus d’une libéralisation pragmatique des échanges. On estime que le protectionnisme est nécessaire si les circonstances le justifient.

Définitions :

Le libre échange est une politique commerciale qui se traduit par la réduction puis l’élimination de tout obstacle aux échanges internationaux de biens et de services.

Le protectionnisme est destiné à favoriser l’activité nationale au détriment de la concurrence étrangère en instaurant des barrières douanières. Il n’y a pas de refus des échanges internationaux mais un encadrement de ceux-ci. On met en place des mesures de contrôle mis en œuvre par les Etats (normes, barrières non tarifaires, quotats).

Les thèses du libre échange

1) Les fondateurs historiques : Adam Smith, David