Limites de la mondialisation
et ouvrage a tenté d’aborder le thème de la mondialisation selon une perspective géographique des espaces économiques. La première partie traitant des fondements de l’espace économique mondial a souligné les grandes vagues de changements économiques qui ont déferlé à travers le monde de la période mercantiliste au système de production flexible actuel. La seconde a eu trait aux principales dimensions de l’espace économique mondial, du commerce international aux entreprises multinationales, en passant par le système de transport international. La dernière partie a présenté les trois grands pôles de la mondialisation que sont l’Amérique du Nord, l’Union Européenne et l’Asie Pacifique.
Force est de constater que l’espace économique mondial et les processus de mondialisation ont leurs points de ruptures.
Une économie pleinement « mondialisée » est-elle possible? Les tendances actuelles peuvent difficilement être extrapolées et il convient de se poser la question a savoir dans quelle mesure il existe des limites et quel est leur nature. Elles sont a priori économiques et spatiales.
Les limites économiques
Un ensemble de limites économiques peuvent freiner la mondialisation. Une économie véritablement mondialisée impliquerait entre autres aucune barrière commerciale, un libre mouvement de la main d’uvre et un environnement transactionnel homogène et équitable. Ceci permettrait aux acteurs, principalement les corporations, d’utiliser au maximum les avantages comparatifs de l’espace et d’atteindre un optimum d’efficacité économique. De toute évidence, ces attributs sont pratiquement impossibles à atteindre, surtout pour des raisons politiques. Les nations sont en général peu disposées à renoncer à une partie de leur souveraineté, même si cela pourrait être perçu pour le bien commun. Des changements considérables devront survenir au niveau des institutions internationales pour y parvenir. Même dans le contexte de