Linguistique contrastive
CONCOURS DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS DES ECOLES
L’ERREUR : UN OBSTACLE A ANALYSER
DEVAL Karine
Dossier professionnel: Concours de recrutement des professeurs des écoles, Session 2000
FICHE DESCRIPTIVE
L’erreur : un obstacle à analyser
Les objectifs de l’école, définis par la Loi d’orientation de 1989, sont moins le lieu d’accumulation des savoirs que celui du développement de la capacité à apprendre.
Auparavant, l’erreur était considérée comme un signe négatif particulièrement centré sur l’élève. C’était un moyen de sanction du travail. Avec le développement du modèle constructiviste de l’apprentissage, le statut didactique de l’erreur s’est modifié. Il faut reconnaître qu’aujourd’hui, l’erreur ne semble plus être dramatisée et synonyme d’échec irrémédiable. Toutefois, si les erreurs des élèves lors d’exercices ne sont plus sévèrement sanctionnées, elles ne sont pas forcément prises en compte pour la construction des apprentissages. On se contente souvent de corriger à la place de l’élève : la mauvaise réponse est barrée et l’enseignant écrit la bonne en rouge. Parfois, c’est la même activité qui est reproduite : les mêmes exercices, une fois corrigés, sont à nouveau proposés aux élèves. On ne s’interroge pas sur les causes des erreurs et on ne cherche pas de dispositifs de remédiation. Pourtant, le document officiel du Ministère de l’Education Nationale «les cycles à l’école primaire» précise que «l’erreur est un outil privilégié du maître pour recenser les lacunes et les faiblesses, pour explorer les démarches d’apprentissage, pour élaborer et mettre en œuvre des réponses appropriées».
L’analyse de l’erreur orale ou écrite est intéressante à la fois pour l’enseignant et pour l’élève: – Pour l’enseignant, l’analyse des erreurs a une double signification:
il découvre les démarches d’apprentissage de chaque élève. il différencie sa pédagogie et évalue sa pertinence.
− Pour l’élève, comprendre où et pourquoi il s’est trompé est