Lionel olingou

3384 mots 14 pages
I. LA RELIGION

Elle est surtout incarnée par le personnage de l’aumônier, qui déclenche la révolte de Meursault, à la fin du roman.

Elle est présente également dans deux autres passages :

- l’enterrement de la maman :

« Un dernier mot : votre mère a, paraît-il, exprimé souvent à ses compagnons le désir d’être enterrée religieusement. J’ai pris sur moi, de faire le nécessaire. Mais je voulais vous en informer. » Je l’ai remercié. Maman, sans être athée, n’avait jamais pensé de son vivant à la religion. »

- le crucifix, dans le bureau du juge d’instruction :

« Brusquement, il s’est levé, a marché à grands pas vers une extrémité de son bureau et a ouvert un tiroir dans un classeur. Il en a tiré un crucifix d’argent qu’il a brandi en revenant vers moi. Et d’une voix toute changée, presque tremblante, il s’est écrié : « Est-ce que vous le connaissez, celui-là ? » J’ai dit : « Oui, naturellement. » Alors il m’a dit très vite et d’une façon passionnée que lui croyait en Dieu, que sa conviction était qu’aucun homme n’était assez coupable pour que Dieu ne lui pardonnât pas, mais qu’il fallait pour cela que l’homme par son repentir devînt comme un enfant dont l’âme est vide et prête à tout accueillir. Il avait tout son corps penché sur la table. Il agitait son crucifix presque au-dessus de moi. À vrai dire, je l’avais très mal suivi dans son raisonnement, d’abord parce que j’avais chaud et qu’il y avait dans son cabinet de grosses mouches qui se posaient sur ma figure, et aussi parce qu’il me faisait un peu peur. Je reconnaissais en même temps que c’était ridicule parce que, après tout, c’était moi le criminel. Il a continué pourtant. J’ai à peu près compris qu’à son avis il n’y avait qu’un point d’obscur dans ma confession, le fait d’avoir attendu pour tirer mon second coup de revolver. Pour le reste, c’était très bien, mais cela, il ne le comprenait pas. »

Le passage avec l’aumônier est très long et très intéressant : à relire absolument !

« C’est à

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