Guérison à Epidaure
« Quand tu entreras dans la demeure du dieu, celle qui embaume l’encens, il faut que tu sois pur et ta pensée est pure quand tu penses avec piété », c’est cette phrase gravée sur une stèle près des propylées (porte monumentale à colonne à l’entrée du sanctuaire) qui accueillait les fidèles et qui fixait les premières règles à suivre.
Ces 11 textes sont des inscriptions épigraphiques grecques (inscription sur le dur, epi). Celles-ci sont publiées à partir de 1903 sous la rédaction des Inscriptiones Graecae (IG). Ces inscriptions furent retrouvées sur des stèles (3 retrouvées sur 4 décrites par Pausanias dans son œuvre Périégèse). Les stèles ne sont pas des monuments funéraires comme ce qui est souvent pensées mais ce sont des monuments dressés de manière isolés ou plaqués contre une structure en place. Certaines inscriptions furent aussi retrouvées sur des ex-voto qui sont des objets placés dans un lieu vénéré (ici le sanctuaire) en accomplissement d’un vœu ou en signe de reconnaissance. Ces documents sont des dédicaces, témoignages en remerciement d’une guérison ou d’une consultation, ces onze extraits font partie de soixante-dix miracles conservés par écrit sur ces stèles et ex-voto.
Les consultants du sanctuaire sont les auteurs de ces récits mais ce sont les prêtres (hiereus) ou des assistants qui on fait graver sur les stèles ces témoignages. Ils étaient dressés en l’honneur de la divinité guérisseuse ici Asclépios (quelque fois aussi pour Apollon) mais ils étaient aussi adressés à tous les fidèles qui venaient au sanctuaire, cela formait une sorte de « publicité universelle et durable » d’après B. Rémy et F. Kayser.
Le sanctuaire se trouve dans les terres et dans le territoire de la cité d’Epidaure en Argolide, au nord-est du Péloponnèse. Il existe dans ces vallons montagneux le sanctuaire d’Apollon Maléatas depuis le VIIe siècle et à proximité le sanctuaire d’Asclépios depuis le VIe siècle. Mais c’est