Lise
La Voix
Une voix, une voix qui vient de si loin
Qu'elle ne fait plus tinter les oreilles,
Une voix, comme un tambour, voilée Parvient pourtant, distinctement, jusqu'à nous.
Bien qu'elle semble sortir d'un tombeau Elle ne parle que d'été et de printemps. Elle emplit le corps de joie, Elle allume aux lèvres le sourire.
Je l'écoute. Ce n'est qu'une voix humaine Qui traverse les fracas de la vie et des batailles, L'écroulement du tonnerre et le murmure des bavardages.
Et vous ? Ne l'entendez-vous pas ? Elle dit "La peine sera de courte durée" Elle dit "La belle saison est proche."
Ne l'entendez-vous pas ?
La Voix
Une voix, une voix qui vient de si loin
Qu'elle ne fait plus tinter les oreilles,
Une voix, comme un tambour, voilée Parvient pourtant, distinctement, jusqu'à nous.
Bien qu'elle semble sortir d'un tombeau Elle ne parle que d'été et de printemps. Elle emplit le corps de joie, Elle allume aux lèvres le sourire.
Je l'écoute. Ce n'est qu'une voix humaine Qui traverse les fracas de la vie et des batailles, L'écroulement du tonnerre et le murmure des bavardages.
Et vous ? Ne l'entendez-vous pas ? Elle dit "La peine sera de courte durée" Elle dit "La belle saison est proche."
Ne l'entendez-vous pas ?
Tout en mettant en valeur l'aspect très intimiste de la voix, Desnos délivre ici un message très fort d'appel à la Résistance. La force et la beauté de ce texte résident sans doute dans ce subtil mélange entre douceur et conviction, et la voix de Desnos prend pour nous un aspect d'autant plus fort et pathétique que l'on sait comment il paya très cher cet acte de courage.
Sur la vérité physique
J'écris ton nom Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent J'écris ton nom Sur la lampe qui s'allume Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes raisons réunies
J'écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille