Littérature et societe
2199 mots
9 pages
Épreuve écrite de FRANCAISConcours Nb cand. Moyenne Ecart type
Note
la plus basse
Note
la plus haute
TB ENSAENITA
90 9,41 3,52 2 18
TB ENV 59 9,66 3,67 3 18
TB ARCH
BIO
80 9,53 3,58 3 18
Analyse
Le texte proposé cette année était extrait d’un article de François Ost, intitulé « L’invention du tiers : Eschyle et Kafka » et publié dans la revue Esprit, en 2007. L’auteur entendait proposer la définition d’une bonne justice, vecteur de réintégration du coupable grâce à une clarification didactique des lois effectuée par le juge, le dernier paragraphe offrant son sens à l’ensemble de l’argumentation.
Cette thèse a été dans l’ensemble peu comprise et les analyses ont par conséquent souvent manqué de ligne directrice dans l’exposition des idées successives. Or, après avoir rappelé le sens de l’allégorie de la justice, qui allie la nécessité d’une force exercée par l’Etat à une tempérance éclairée par la raison ainsi qu’à une nécessaire impartialité du juge, ce
« tiers » qui représente la société, François Ost analyse le rôle social de ces attributs. La première finalité, bien comprise par les candidats, de restauration d’un ordre où chacun retrouve ce qui lui revient était complétée par une seconde, plus complexe, qui s’appuyait sur la reconnaissance de chacun dans son statut de victime ou de coupable par une requalification claire de la faute pour qu’il puisse y avoir réintégration de l’un et de l’autre dans la société.
Cette « reconnaissance » de chacun donnait lieu, d’autre part, à un développement sur Hegel et l’idée que c’est parce que l’homme est libre d’agir que la société lui doit de le punir quand il enfreint les règles, que c’est le seul moyen de reconnaître sa liberté et sa dignité et donc, dans un Etat où la peine de mort n’existe plus, de pouvoir le réintégrer comme être moral, libre et responsable de ses actes, toutes choses que les candidats n’ont pas été en mesure d’expliciter. Or, c’était là que se