Logement economique au maroc
BTP: LE «NOUVEAU» CONTRAT-PROGRAMME
DU TECHNICIEN À L’OUVRIER SPÉCIALISÉ, INTROUVABLE MAIN-D’ŒUVRE QUALIFIÉE . La pénurie touche tous les niveaux d’expertise. La mauvaise image du secteur et le manque d’attractivité sociale font fuir les jeunes . Pourtant, le BTP reste un important pourvoyeur d’emplois
La croissance exceptionnelle que connaît le secteur du BTP, depuis quelques années (immobilier, nouvelles villes, stations balnéaires, routes, autoroutes, port…), a décuplé les besoins en main-d’œuvre qualifiée, pour l’instant introuvable. Tous les métiers du bâtiment et tous les niveaux sont touchés par cette pénurie de compétences. Les ingénieurs en génie civil n’ont jamais été aussi courtisés. Les bureaux d’études, les entreprises de construction se les arrachent, quitte à surenchérir en matière salariale. La spécialité est aujourd’hui sans doute l’une des plus prisées dans les écoles d’ingénieurs. Si historiquement, «Hassania » (l’EHTP de Casablanca) était presque sur le créneau, la concurrence a depuis densifié son offre pour profiter de l’aubaine actuelle.Globalement, les besoins en ressources humaines sont énormes dans un secteur placé en pole position en matière de création d’emplois. En moyenne, il faut trouver plus de 30.000 personnes par an. En 2007, le nombre d’employés dans le BTP s’élevait à plus de 800.000 personnes, soit 9% de population active. La demande la plus pressante concerne les ouvriers spécialisés: maçons polyvalents, carreleurs, coffreurs, peintres,.
. bref, tous ces métiers -les cols bleus- que la société regarde avec mépris, et qui offrent pourtant de vraies possibilités d’évolution. La pénurie se ressent partout au Maroc au point que les opérateurs de Tanger avaient lancé un véritable SOS il y a quelques mois. Nombre de dirigeants évoquent ouvertement l’hypothèse d’importation de la main-d’œuvre. Ils avaient observé avec beaucoup d’intérêt le cas de l’unité de Holcim à Settat construite