Logique professionnelles et logiques familiales: une articulation contrainte par la délocalisation de de l'emploi . c.vignal
C.Vignal
• Constat: la croissance de la flexibilité de l'emploi et du chômage ont des conséquences graves sur l'intégration professionnelle (le travail n'apporterait plus une identité sociale, une intégration sociale), ainsi que sur la sphère domestique («la perte d’un emploi questionne le rapport au logement et à la famille des salariés» ainsi dit, on peut estimer que l’instabilité et la flexibilité de l’emploi peuvent avoir des conséquences sur les pratiques spatiales et résidentielles et peuvent contribuer à renforcer d’autres types d’affiliation comme le logement, l’espace de vie et la famille). • Problématique: comment les salariés vivent-ils la délocalisation ou la perte de leur emploi ? Quels mécanismes mettent-ils en oeuvre pour en limiter les effets ? La famille joue-t-elle un rôle « assurantiel » de protection contre les risques ? • Plan:
1. Licenciement–ancrage ou mutation–migration : des arbitrages entre contraintes et ressources. a) Les conditions des décisions des salariés. Les salariés n'ayant pas d'attaches résidentielles (locataires), familiales, (célibataires sans enfants) et possédant une qualification professionnelle relativement haute, adhèrent plus facilement à une mutation. Au contraire, les salariés refusant la mutation et ,in fine, se faisant licencier, sont généralement plus âgés, ont une conjointe qui a un emploi stable, ont des enfants et sont soit propriétaires ,soit locataires de logements HLM. De plus, le calcul sur le coûts de la mutation et sur l'intérêt économique de cette mutation est également un facteur clef. Concrètement, l'homo-économicus adhère à un raisonnement rationnel, c'est-à-dire qu'il considère la mutation comme un investissement humain ( délocalisé) qui aboutira à un profit (une meilleur situation professionnelle et des meilleures conditions de